Lisa Edelstein

Lisa est une femme au physique qui se trouve dans la moyenne, que ce soit sa taille (165 cm) ou sa carrure, celle plutôt svelte d’une femme dynamique de son âge. Sa chevelure est rousse, légèrement bouclée, elle est en général libre derrière sa tête et n’est jamais trop longue afin de ne pas la gêner lorsqu’elle porte son casque.
De rousse elle possède également d’autres traits habituels, tel qu’une peau diaphane et des yeux bleus clairs. On pourrait lui donner quelques années de moins, à cause de sa forme physique toujours au top, elle s’efforce de garder une mine fraîche, bien qu’en fait, elle ne soit pas particulièrement musclée. Le mot juste serait simplement dynamique.

Elle porte toujours une veste en cuir de type aviateur, au col largement rembourré de fourrure, sous lequel elle a l’habitude de porter un pull épais, adapté aux climats rudes. Une paire de bottes de cuir vient compléter sa panoplie, par-dessus un pantalon de type équitation, certes fragile mais souple et pratique pour la moto.
Qu’elle soit accrochée à ses bagages ou en bandoulière dans son dos, sa guitare est toujours présente à ses cotés.

Lisa est avant tout quelqu'un de passionné, sa vie est gouvernée par ses émotions et ses sentiments dont elle a beaucoup de mal à garder le contrôle. Cela en fait quelqu'un de beaucoup trop téméraire, qui fonce tête baissée vers ce qui, sur l’instant, lui parait le plus avisé. Une exception toutefois existe, aux commandes d’un aéronef, elle fait preuve d’une concentration et d’un calme remarquable. Bien que toujours téméraires, elle sait, dans ce cas seulement, comment réagir de façon opportune, et ce en une fraction de seconde.
Elle possède un sens assez poussé de la justice, et ne pourra s’empêcher d’agir dès qu’un évènement lui semblera être à l’encontre de son éthique personnelle, le plus souvent sans réfléchir aux conséquences de ses actes.

La vie rude de l’après guerre lui a apprit à se méfier des gens, et elle pourra paraître assez hautaine ou distante aux inconnus. En particulier à cause de son sens beaucoup trop poussé de l’hygiène et des apparences. Pas question pour elle de ressembler à une trainarde de la route. Toutefois, grand paradoxe, elle n’hésiterai pas une seconde pour courir à l’aide d’une personne en danger ou foncer, les poings en avant, vers quelqu'un qui n’aurait que par trop bafoué son éthique personnelle, et ce malgré ses talents fort douteux au combat rapproché.

Lisa est née à Koblenz, une ville d’Allemagne située au confluent du Rhin et de la Moselle. Au beau milieu de la zone de développement la plus active d’Europe, la ville était avant la guerre un des pole important du continent. La vie y était prospère pour la grande majorité des gens, et le niveau technologique tout aussi développé.
La jeune fille d’alors vivait au sein d’une famille tout ce qu’il y a de plus normal, que l’on pouvait associer à la classe moyenne. Ses parents n’avaient pas des postes très importants mais ils n’avaient pas à se plaindre, il n’avait pas à se soucier de savoir si le réfrigérateur serait encore plein le mois prochain et pouvait s’offrir de temps à autres des petites vacances en famille.

Fille unique, Lisa était quelque peu trop protégée par ses parents, ce qui à l’adolescence en particulier, avait le don de l’exaspérer. C’est assez tôt donc qu’elle devint une fille un peu bagarreuse, en particulier à cause de sa couleur de cheveux, qui attirait indéniablement les railleries de ses congénères. Elle ne savait pas se battre à mains nues et ne le sut jamais, pourtant elle fonçait à chaque fois, sans se soucier de ce qui allait arriver. Il ne fut pas rare qu’elle rentre au domicile de ses parents avec des bleus ou une lèvre gonflée, mais le sourire aux lèvres. L’important pour elle était l’intention, le fait de ne pas se laisser marcher dessus, même si on perdait le combat. Qu’importe tant qu’on montrait qu’on en avait sous la ceinture.

Ses sautes d’humeur envers ses petits camarades risquèrent à plusieurs reprises de compromettre sa place à l’école, néanmoins et depuis toujours, Lisa était une fille bosseuse et brillante. Particulièrement douée pour les langues pour lesquelles elle semblait avoir une sorte de don. Elle sauta à deux reprises une classe, ce qui lui valut de ne jamais se faire renvoyer suite à son comportement. On lui demanda pourtant à plusieurs reprises de présenter des excuses, choses qu’elle refusa catégoriquement. Dans la mesure où selon elle on avait bafoué les règles d’éthiques et de respect, il n’y avait aucune excuse à fournir.

C’est à l’age de seize ans et non pas de dix-huit qu’elle passa son Abitur au terme de sa treizième année. Elle avait pour matière principale deux langues, qu’elle maîtrisait parfaitement, l’anglais et le français, ainsi que les mathématiques. Bien que n’étant pas spécialement passionnée par cette discipline, la jeune fille avait depuis son plus jeune âge une passion, ainsi qu’un rêve qu’elle comptait bien réaliser : devenir pilote. Pas n’importe quel pilote, la jeune femme voulait devenir pilote de chasse, à la pointe du fer de lance. Et pilote elle devint, grâce à sa volonté de fer.


En temps normal, on ne pouvait espérer avoir intégralement terminé sa formation avant sept années, toutefois Lisa était entrée à l’école de l’air alors que le conflit du Moyen-Orient s’envenimait. Elle put suivre une formation en accéléré, lui permettant de prendre part au combat dès l’entrée en guerre de l’Europe. Trop téméraire et le payant souvent très lourdement au sol, cela était tout l’inverse en l’air. Elle avait la juste fougue suffisante à rester en vie, en effet pas de place pour l’hésitation aux commandes d’un intercepteur. Il fallait faire un choix immédiat, et ne pas hésiter à prendre une certaine part, calculée, de risques. C’est ainsi qu’elle parvint à réellement se distinguer. Au sol, bien qu’intelligente et capable de parler trois langues couramment, elle restait la rouquine bagarreuse, pas très appréciée car incomprise et considérer comme beaucoup trop inconsciente. De ce fait aussi brillante soit elle, on continuait à la voir comme une gamine toujours insatisfaite.
Mais en l’air, c’était réellement une femme, non plus téméraire mais courageuse. Une prédatrice redoutable et une coéquipière de confiance lorsqu’un autre pilote l’avait pour ailier


Puis vint le Jour des Bombes, où en moins d’une heure, le monde entier fut bouleversé. La jeune femme, alors âgés de vingt et un an, venait d’être nommée chef de patrouille suite à sa récente promotion au grade de Lieutenant. C’est depuis les airs, aux commandes de son appareil, qu’elle vit les premières bombes exploser. Les champignons nucléaires fleurissaient à tous les horizons, et elle ne put s’empêcher de noter l’horrible beauté de cet instant. Elle et son ailier furent les témoins impuissants de l’agonie du monde dans lequel ils étaient nés et avaient toujours vécus.
Ils furent à l’abri durant tout ce temps, se trouvant alors quelque part au dessus de la Sibérie en territoire ennemie, très haut au dessus des nuages, et suffisamment éloigné de la multitude d’explosions qu’il pouvait apercevoir. Hélas le carburant n’était pas illimité, et il fallait bien redescendre. Voila quelque minutes que plus aucun champignons n’émergeait du sol, plus aucun missile ne passait tel une comète, au loin à l’horizon. Et le silence sur les ondes était mortel, pourtant il ne pouvait pas se douter de l’étendue du désastre. Toutefois ils ne se laissèrent pas aller à jeter un coup d’œil aux grandes villes, tout deux savait pertinemment que s’ils s’en approchaient, ils n’étaient pas à l’abri de fortes concentrations en radiations. La formation avait été très claire à ce sujet, l’armée avait prévu cette éventualité et avait formé ses pilotes en conséquences.

Lisa savait que son avion contenait un sac, contenant une combinaison anti-radiation, un compteur Geiger, des pilules contre les radiations et un pass leur permettant d’accéder aux abris anti-atomiques, sans parler bien entendu, de tout le matériel de survie habituel des pilotes. Les ordres étaient clairs, se poser dans une zone éloignée de toute ville, axe ou endroit de grande importance. Si possible à proximité d’un abri, où les pilotes étaient sensés être accueillis. Son coéquipier lui fit part de son désir de se poser en République Tchèque, dans l’espoir de retrouver ses parents, si toutefois ceux-ci étaient encore en vie.
Bien que chef de patrouille, l’aviatrice se doutait bien qu’à présent le grade n’avait aucune importance, qui plus est elle aurait fait de même à sa place. Elle lui en donna l’autorisation et le salua par un battement rapide de ses ailes. L’homme lui renvoya son salut et quitta la formation pour se diriger sur la gauche, vers son pays natal. Le temps de regarder l’avion disparaître au loin, la jeune femme se trouvait déjà proche de la frontière de l’Allemagne.

Les proches des officiers, comme les pilotes, avaient eu des accès aux abris et grâce à l’anticipation de l’Europe, les parents de Lisa avaient été mis en sécurité il y a de cela quelques semaines. Elle savait que l’abri en question se trouvait quelque part en Bavière, à la base des montagnes. Elle en avait noté la précision exacte sur sa carte et chercha à se poser le plus proche possible de l’endroit en question.
Lors de sa descente elle avait put voir au loin ce qui restait de la ville de Munich, autrement dit, plus grand-chose. Les retombées n’avaient encore pas eu le temps de changer profondément le climat de la planète, ni même de s’attaquer aux formes de vies. Si bien que ce qu’elle vit lui fit croire, l’espace de quelques jours, que le pire n’était pas survenu.

L’alarme de carburant se déclencha alors qu’elle cherchait un champ pour se poser, le moins loin possible de l’abri. Il était inutile de songer à rejoindre un aérodrome, toutes les pistes suffisamment longues pour poser un appareil de combat comme le sien avaient du être la cible d’une bombe. Elle repéra un champ suffisamment allongé et dégagé pour limiter les risques, elle allait devoir se poser sur le ventre, sortir le train sans piste bétonné étant plus risqué. L’avantage serait que son avion serait freiné beaucoup plus rapidement, toutefois elle n’était pas certaine de s’en sortir, mais elle rechignait à utiliser son siège éjectable. Son coté passionné la poussait ainsi à faire des choses insensées, simplement car elle en avait l’envie.
Elle ne se réveilla qu’à la nuit tombée, sa tête avait frappé le tableau de bord malgré son harnais, mais par chance l’avion n’avait pas pris feu. Il n’avait de toute façon, plus aucune goutte de carburant. A l’horizon en revanche, elle vit les lueurs d’un incendie, celui de la ville autrefois connue sous le nom de Munich.

Elle éjecta sa verrière, récupéra tout son équipement de survie, et prit la direction de l’abri.
Elle atteint ce dernier au bout de cinq jours de marche, l’incendie au loin ne semblait jamais vouloir s’arrêter, et il éclairait la nuit il éclairait la campagne d’une lueur sinistre. Mais elle était loin de s’attendre à ce qu’elle vit. Des centaines et des centaines de gens provenant des agglomérations proches avaient rejoint l’abri, bien qu’ils n’y aient aucunement accès. La porte de ce dernier était verrouillée, les cadavres étaient partout devant elle. Au milieu des civils elle aperçut parfois l’uniforme d’un agent de sécurité de l’abri, ou une combinaison de citoyen du même lieu.
Malgré les ordres clairs, les habitants de l’abri avaient refusés de laisser ces gens au dehors alors qu’il restait de la place. Cela fut leurs pertes, car ce geste de bonté se transforma en bain de sang. La porte put être refermée, mais au lieu sauver de nombreuses personnes, cette décision en avait tué énormément. C’est ce que l’on appris à la jeune femme lorsqu’elle présenta son pass, afin qu’il puisse être vu par la caméra située loin au dessus de la lourde porte. La porte était désormais définitivement verrouillée suite à la décision du superviseur, il lui fallait se trouver un autre refuge.

C’est ainsi que la jeune femme prit son destin en main et s’en fut, au hasard des chemins, à la rencontre de sa destiné.

Lisa a fait son chemin depuis, sachant simplement tirer au pistolet, tel qu'on lui avait enseigné lors de sa formation de pilote, le combat n'était pas vraiment son fort. En particulier le combat rapproché, auquel elle fut de nombreuses fois confronté lors de son enfance, cumulant les échecs. Pour sa survie elle adopta une méthode défensive simple : la mobilité. Elle ne s'attarde que très rarement au même endroit et se déplace énormément, car lorsqu'elle est en mouvement, elle est relativement protégée.
Elle a récupérée une ancienne moto, robuste, qui lui permet d'avaler les kilomètres les uns après les autres. Les voitures étaient souvent inutile, les routes et autoroutes étant bien souvent encombrée par des épaves de véhicules. Alors qu'à moto, tout était encore possible.

Elle avait put également se dégoter une guitare, elle avait apprit à en jouer lorsqu'elle était adolescente. C'était un moyen pour elle de s'évader, jouer de son instrument et chanter, afin d'oublier ses petits soucis quotidien. Cette nécessité s'était renforcée après les Bombes, où cette petite distraction lui permettait de se changer les idées, et de ne pas perdre la tête.

Elle passe désormais sa vie à rechercher de l'essence qu'elle sait à merveille trouver avec l’expérience qu'elle a put rassembler en vingt ans. Il y a tellement de véhicules encore pleins qui ne demande qu'à être siphonnés ! En dehors de cette quête perpétuelle de carburant, elle errent de communauté en communauté, à la recherche de toute information portant sur l'aviation. Ne serait qu'une rumeur sur un terrain d'aviation, sur un aéronef qui ne demanderait qu'à être réparé et piloté, sur un autre pilote... qu'importe tant que c'était lié. Elle désirait plus que tout voler de nouveau, elle n'avait de valeur qu'aux commandes d'un avion. Sa maîtrise des langues lui était bien peu utiles désormais, hormis pour essayer de trouver ce qu'elle cherche.
Son rêve le plus fou était désormais de pouvoir servir la justice, cette éthique auquel elle tient tellement, et ce dans le cockpit de n'importe quel engin, pourvu qu'il puisse voler. Elle espérait pouvoir former une sorte de communauté autour de cette idée, une communauté qui bénéficierait d'une grande mobilité. Celle qu'apporte l'aviation. Et enfin une communauté qu'elle pourrait défendre efficacement, malgré son inefficacité sur la terre ferme.

Sa volonté était comme toujours inébranlable, une fois qu'elle avait une idée fixe il était pour ainsi dire impossible de lui enlever, à moins bien entendu, de mettre fin à sa vie