J'ouvre les yeux dans la Salle circulaire. Toujours la même, avec ses Murs de plastique blanc, son Plafond de plastique blanc, ses Toilettes en plastique blanc, son Matelas en textile synthétique blanc et la Porte en plastique blanc. Je suis pieds nus, en pantalon de tissus blanc aseptisé et en chemise hospitalière similaire. Je suis assise en tailleur. J'observe le dôme sombre de la caméra au centre du plafond. Je sent que l'Observateur est là … Un homme, plutôt âgé. J'ai un goût de sucre dans la bouche. Il doit manger, ou plutôt grignoter quelque chose de sucré. Je n'ai pas les mains moites, donc ce n'est pas l'Observateur chauve. Le fond de mon palais me pique : C'est l'observateur qui fume. Je souris. Je m'ennuie souvent, et j'aime deviner des choses. Mais je ne suis toujours pas sûre.
"C'est celui qui fume qui m'observe ?"
Le haut-parleur à coté de la porte grésille, et une voix masculine retentit.
"Numéro sept, tu n'a pas le droit d'utiliser ta perception hors des périodes de test.
- Désolé, je n'ai pas fait exprès."
Je me cambre sous la décharge électrique que produit le patch au centre de mon dos. Ils ont décelé le sarcasme dans ma voix. Je vais devoir apprendre à faire plus attention.
Mais je ne regrette pas, la journée à été bien remplie aujourd’hui.
Je m'installe sur le dos, paumes vers le plafond, et je ferme les yeux. Comme je m'en doute, la Barrière est levée autour de la Salle. Je ne perçois que moi. Je calme ma respiration. Mon cœur ralentit. Pendant un instant j'arrive à ne penser à rien d'autre qu'au battement sourd de mon pouls dans mes veines. Je compte un instant de 27 000 battements quand la Porte s'ouvre.
J'ouvre les yeux sur le Plafond et je me redresse lentement, croisant les jambes. C'est une Infirmière, celle qui a les mains fines. Je l'aime bien. Elle me préviens avant de me faire les prises de sang et elle sourit souvent.
"Bonjour Sept. Tu te sent bien aujourd'hui ?
- Oui, ça va."
Je lui sourit. Des larmes coulent de mes yeux. Je m'en aperçoit quand elles tombent sur mon pantalon. Ça me surprend.
L'interphone grésille.
"Mme Corbel, Veuillez quitter la Salle N°7 immédiatement."
L’infirmière lève la tête comme pour parler à l'Observateur.
"Je sait ce que je fait.
- Vous n'être pas dans un état émotionnel neutre. Vous risquez d'influencer le sujet.
- J'en prend note et j'en accepte les conséquences."
Elle passe une carte devant l'interphone et la lumière verte n'est plus là. Je me contracte. La lumière verte n'est pas mobile normalement.
L'infirmière s'assoit sur le Matelas et elle détache ses cheveux. Je ressent plus que je sent une odeur sucrée et froide. Je ne suis pas à l'aise. Elle pose son bloc note et appuie ses coudes sur ses genoux.
"Aujourd'hui j'aimerais juste discuter un peu avec toi."
je suis perplexe.
"Vous voulez que je devine ce que vous pensez ?
- Non, je veut juste discuter.
- … Je ne comprend pas vraiment ce que vous voulez dire par là.
- Je veut dire parler de tout et de rien, de ce qui nous passe par la tête. Tien, est-ce que tu sait pourquoi tu pleure ?"
Je me pose la question au moment où elle me demande une raison. Je réfléchit un peu et je me rend compte que je ne suis pas triste. Par contre, l'Infirmière l'est. J'aimerais bien trouver ce qui la rend triste, mais je doit lui donner une réponse vite apparemment.
" - Euh … C'est vous qui êtes triste je croit, pas moi.
- Continue."
Je n'ai pas le temps de réfléchir.
" Vous avez besoin de quelqu'un qui ne peut pas être avec vous. Non, ce n'est pas un besoin, c'est un désir."
Je marque une pause pour me concentrer. Ma trachée se contracte légèrement et mes doigts me picotent. Elle ne me laisse pas trop le temps d'interpréter ce que je ressent, donc je continue.
" C'est un homme je croit. Vous voulez être avec lui mais il ne veut pas, et ça vous rend triste, c'est ça ?"
Elle sourit en essuyant ses yeux.
"Presque, avant il voulait mais maintenant il à changé d'avis.
- Je ne comprend pas.
- C'est comme ça, les sentiments changent et …
- Non ! Je veut dire je ne comprend pas pourquoi vous me donner la réponse alors que je ne l'ai pas trouvée. Normalement je devrait réessayer jusqu'à ce que je trouve non ?
- Ce n'est pas un exercice mais une discussion. Je te l'aurait dit si tu m'avait demandé de te le dire."
Je ne suis pas habituée à ce genre de choses, mais j’apprends vite et je m'adapte facilement.
" D'accord. Et pourquoi vous voulez être avec cet homme ? Il a des yeux verts je croit, non ? Ça s'impose à moi mais je ne comprend pas pourquoi c'est important.
- Parce que ce n'est pas important. Ses yeux me plaisent donc j'y pense. Et je veut être avec lui parce que je me sent bien avec lui.
- J'ai du mal à comprendre … Je peut regarder directement ?"
Elle hésite. Moi aussi. La première fois que j'ai regardé directement une infirmière j'ai reçu beaucoup de décharges très fortes, et ça recommence à chaque fois que je demande à le refaire. Mais cette fois-ci je ne sent rien.
"Si tu veut … mais pas longtemps. Tu te souviens du concept d'intimité je suppose ?
- Oui.
- Alors respecte-le, c'est tout.
- Je vais essayer … Et … euh … merci."
Elle me sourit. Je me lève pour m'approcher d'elle. Je tend les mains vers son visage. Elles sont moites. Je respire à fond pour me calmer. Je pose mes pouces sur son front et le reste de mes doigts sur ses tempes.
Elle ne résiste pas. Elle me fait confiance.
J'ai l'impression qu'on me donne une décharge électrique, mais ça viens de mon ventre, derrière mon nombril. Je vois quelques images diffuses : Des yeux verts, une autre Salle, des images projetées sur un écran. Je sent aussi un effleurements le long de ma mâchoire et ça me donne un frisson. Mais le plus fort, c'est la vague d'émotions qui me submerge. Je ne connais pas les mots qui les désignes mais c'est pur, puissant, extrêmement effrayant et attirant à la fois. Mes jambes ne me soutiennent plus et je tombe au sol. Je ris aux éclats, les yeux inondés de larmes, je sent le goût du sang coulant de mon nez dans ma gorge. Je ne contrôle plus mes sentiments.
Je sent juste une piqûre dans mon bras, puis je perd doucement connaissance.
Je me réveille dans la Salle, et je m'aperçois tout de suite que quelque chose à changé. Tout est exactement pareil autour de moi. C'est moi qui ait changé. Il y à autre chose que le présent. Je prend conscience qu'il y à des choses qui se sont passées avant, et qu'il est fort probable que des choses se passerons après.
Je pense à l'Infirmière, Mme Corbel. Elle à dû avoir des problèmes après ce qu'elle as fait. Je pense aussi à l'Homme qui la rendait triste. Je croit que je comprend ce qu'elle ressent.
Je commence à réfléchir sans réussir à m’arrêter. Les pensées tournoient tellement vite dans ma tête que je perd le compte des battements de mon cœur, à 7 471 744 138.
C'est à ce moment là, je croit, que remontent mes premiers véritables souvenirs.
***
Je n'ai pas reçu de visite pendant longtemps après cet épisode. Je n'était plus assez tournée vers moi-même pour garder le compte de mes battements cardiaques, mais j'ai fini par remarquer que les repas que je recevais étaient différant, et qu'il se répétaient dans leurs types généraux tout les trois repas. De plus, les variations des lumières correspondaient. J'ai décidé d’appeler ça des cycles. En partant de cette observation et ma capacité à me projeter dans le passé et le futur, j'ai remarqué que mon corps avait lui aussi des cycles réguliers. Inconsciemment, je sentait qu'ils n'était pas complets, mais j'ai quand même réussit à déduire des grands cycles. Avec un peu de gymnastique mentale, j'ai crée mon propre moyen de mesurer le temps : Des cycles courts de trois repas et des cycles longs de vingt-huit cycles courts.
Si je me basait sur le nombre de battements que j'arrivais à compter pendant un cycle court, j'en déduisit que j'avais du passer à peut prés deux cent cycles longs dans la Salle. Ça devait être mon âge.
Il s'était écoulé deux cycles longs depuis la visite de Mme Corbel. J’étais en train de réfléchir quand la porte s'est ouverte. Je sourit en la voyant revenir. J'étais heureuse de la revoir, même si je ne savait pas encore que ce mot correspondait à cette émotion.
"Bonjour Sept. J’espère que tu ne t'est pas trop ennuyée toute seule.
- Bonjour Mme Corbel. Un peu, mais c'était intéressant. Je commençais à trouver ça frustrant, donc je suis contente que vous reveniez. Vous venez encore discuter ?
- Non, mais je viens te proposer quelque chose si tu est d'accord."
Elle attisa ma curiosité. On ne m'avais jamais demandé mon avis, et ça me donnait envie d'accepter.
"Je vous écoute.
- Est ce que tu serait d'accord pour partager cette salle avec quelqu'un ?"
Je ne m'attendait pas à ça. Avoir quelqu'un ici ça voulait dire que je ne serait plus jamais seule, mais ça voulait aussi dire que je pourrait discuter tout le temps.
"Je veut bien essayer, mais si ça ne me conviens pas, est-ce que je pourrait revenir sur ma décision pour rester toute seule ?
- Bien sûr. Et c'est pareil pour lui.
- Alors je veut bien.
- Parfait. Alors il devrait arriver demain."
Ce fut tout pour la conversation du jour. J'étais à la fois excitée et anxieuse. Je n'ai pas réussit à dormir quant les lumières perdirent en intensité.
J’étais allongée sur mon lit quand il est entré. Il était un peu plus grand que moi, les cheveux noirs et les yeux bleu et verts. Je n'avais jamais vu des yeux de couleurs différentes avant. Il y avait quelque chose de différant entre nous, mais je n'arrivais pas encore à définir ce que c'était. Quoi qu'il en soit, il entra et resta planté là à me regarder. C'était un peu gênant mais j'allais devoir m'y habituer.
Une infirmière que je n'avait jamais vus entra à sa suite pour poser un matelas blanc à l'opposé du miens dans la salle, puis sortit.
Je restait planté là un instant, puis je suis allé m’asseoir sur mon matelas. Apparemment, j'allais devoir engager la conversation. J'avais de quoi faire, avec ce que j'avais aperçus en regardant dans Mme Corbel.
"Bonjour, Je m’appelle Sept. vous allez bien ?"
Il eu l'air surprit.
"Euh … Je vais bien, mais pourquoi vous me vouvoyez ? On m'a toujours tutoyé."
Quand je l'entendit me vouvoyer, je fut surprise aussi. Depuis toujours on m'avait tutoyé et j'avais vouvoyé. Ça devait être pareil pour lui.
"J'ai toujours parlé aux autres comme ça, mais ça doit être pareil pour toi en fait."
J'ai sourit, lui aussi. La compréhension venait de passer et une complicité que je ne pouvait pas avoir avec les infirmières s'était crée.
***
Nous avons passé plus de soixante-dix cycles longs dans la même salle. Au début les infirmières nous laissaient tranquilles et nous passions notre temps à discuter. J'ai regardé en lui et il à regardé en moi, et nous avons vus que nous avions eu les même expériences. C'était une sensation étrange, un peu comme si j'avais un deuxième moi à qui parler. Sauf que je ne pouvait pas savoir ce qu'il pensait et les intentions qu'il avait quand il parlait. On évitait de regarder directement en général. Lui aussi ça le faisait saigner du nez.
Au début c'était frustrant, mais à force de réfléchir et de discuter ensemble, je me suis rendue compte que des difficultés de compréhension nées du langage naissait une troisième chose qui ne venait ni de lui, ni de moi.
Même aujourd'hui je ne pourrait pas expliquer précisément ce que c'était, mais je peut donner l’exemple du Jeu. Un jour, les infirmières ont installé plusieurs plateaux de bois quadrillés ainsi qu'un grand nombre de petites pierres noires et blanches dans un coin de la salle. Nous avons inventé un jeu pour nous occuper avec ça. Le but était d’empêcher l'autre de contrôler le quadrillage en entourant ses pierres avec celles de l'autre couleur. Cela créait des territoires car les pierres encerclée par les autres étaient retirée du quadrillage. Au début, nous ne jouions que sur un seul plateau, mais au bout d'un moment on as eu l'idée d'en superposer plusieurs pour créer une troisième dimension. Il ne fallait plus quatre, mais six pierres pour en encercler une.
Il nous arrivait souvent de jouer pendant plusieurs petits cycles à la même partie.
Puis un jour, on s'est disputés.
***
Alice Corbel avait les traits tirés. Elle marchait dans les couloirs du complexe. On l'avait tiré du lit en pleine période de repos à cause d'un problème avec Sept et Quatre. Elle était inquiète, mais aussi impatiente. Ça faisait sept ans que les deux sujets étaient dans la même salle sans que rien ne se passe et elle ne devait la pérennité de son expérience qu'à la coupure des communications avec la direction il y à cinq ans.
La peur de continuer des expérience financée par des cadavres probablement détroussés par des pillards ou déformés par les radiations étaient sur tout les visages, et si un peu de nouveauté arrivait enfin, le moral des chercheurs pourrait bien remonter en flèche.
Quand elle arriva dans la salle d'Observation n°7, elle ne cru pas vraiment ce qu'elle était en train de voir. La caméra de surveillance de la Salle n°7 montrait Sept et Quatre en train de se battre, les pierres de Go éparpillées un peu partout.
"Vous pouvez m'expliquer pourquoi vous n'avez pas fait intervenir les infirmiers ?"
Alice était en Rage. Elle se savait pas ce qui poussait les deux sujets à se battre, mais si de la haine naissait entre eux, elle allait perdre des années d'expérimentations pour rien.
Le responsable de la surveillance était en nage, son visage ovale secoués de tics.
"On n'a pas osé en voyant les comptes rendus de la barrière électromagnétique Docteur."
La parapsychologue jeta un coup d’œil aux écrans et eu de nouveau du mal à croire ce qu'elle voyait. La tension produite par les deux extra-sensoriels n'avait jamais été aussi haute, et surtout elle était bien supérieure à la somme des tensions enregistrée par les capteurs individuels implantés dans leurs colonnes vertébrales.
Elle vit ses deux protégés se calmer sans pour autant se séparer. Ils riait en se rendant compte de leurs puérilité. La chercheuse sourit également, mais pas pour les même raisons.
"Lancer la sauvegarde des données sur les disques. Je croit que c'est ce qu'on attendait."
Dans la salle, les deux jeunes gens étaient toujours allongés sur le sol. Leurs courbes de température montaient légèrement, contrairement à leurs taux d'Ocytocines qui montait en flèche.
Alice prit une chaise et resta fixée aux écrans. Elle vit toute sa théorie émise des années plus tôt se réaliser devant ses yeux. La courbe d'Ocytocine montait chez les deux sujet, suivis de prés par celle de l'endorphine. Les ondes cérébrales étaient stabilisée à 30Hz à peut prés.
C'est Quatre qui dépassa le point de virage le premier, produisant une forte pulse d'Acétylcholine. Ses ondes cérébrales montèrent à 50Hz, puis les dépassèrent en même temps que le signal d'alarme de la Barrière électromagnétique retentissait. Alice leva à demi un bras sous l’excitation quand elle eut la confirmation que sa perception se projetait contre la Barrière. Cependant, la phrase de triomphe mourut dans sa gorge quant son regard se posa sur l’écran de Sept. Ses Ondes cérébrales avaient suivies celle de son compagnon, mais la pulse d'Acétylcholine n'était pas encore apparue. Le temps d'une dizaine d'inspirations et le taux de l'hormone dépassa le seuil. Immédiatement après, ses Ondes cérébrales dépassèrent 70Hz avant de redescendre d'un coup en dessous de 4Hz.
Quelques secondes plus tard, le courant du complexe sautait à cause du court-circuit de la barrière électromagnétique.
***
J'ouvre les yeux sur la forêt qui à envahis le cratère de la Bombe. La Seine est devenue un torrent puissant et profond. Autour d'elle, les arbres ont repris leurs droits, immenses et majestueux. Derrière-moi j’entends un sifflement, puis je sent l'Onde électromagnétique du bouclier qui se désagrège. Quelque part au font le la forêt, je sent quelque chose qui remarque ma présence. Quelque chose qui me ressemble, mais en plus puissant, plus pur. Je tend mon esprit vers elle et fait un pas en avant, mais quelque chose me repousse dans le flots des événements. Je cligne des yeux et je me retrouve à la surface, dans le grand no man's land qu'est devenu Paris. A mes pieds un mince ruisseau coule dans ce qui était la Seine. Je cligne des yeux. J'ouvre les yeux au centre d'une petite ville. Je n'ai jamais apprit ce que c'était, mais je sait que je suis à Paris, sur les quais de la Seine. Je porte toujours la chemise d’hôpital blanche et un pantalon fin, blancs tout les deux. Je suis pieds nus sur les pavés noircis par l'humidité et la pollution. Mes cheveux flottent autour de moi comme si j'étais dans l'eau. Derrière-moi, des gens se pressent pour entrer dans les catacombes et s'enfoncer dans le sous-sol, en sécurité dans les Bunkers du complexe. Les enfants pleurent et la peur me laisse un goût d'encre sur les lèvres. Alice me traverse sans me voir pour rejoindre l'homme aux yeux verts. Je ne peut pas savoir qui il est, elle se refuse à penser à lui.
J’entends un sifflement au moment ou les portes sont scellées, laissant les moins rapides dehors. Le son de l'explosion est presque une force physique. Les lumières s'éteignent sous l'onde électromagnétique, puis le souffle passe sur la ville. Je ferme les yeux pour me protéger de la lumière. J'ouvre les yeux dans une salle blanche. Huit utérus artificiels sont alignées contre les murs. Je sait que je suis dans le Septième. Je pose ma main sur le verre et j'observe le petite embryon que j’étais. Je ferme les yeux et j'ai l'impression de me cogner contre un mur.
Puis plus rien, juste une conscience de moi même pendant un long, très long instant.
***
"J'ai repris conscience dans la Salle. Ma tête me faisait un mal de chien et une flaque de sang coagulé se craquela quand j’arrachais mon visage du sol. Je n'avait pas de coupures, mais les narines et les sinus pleins de caillots. En m'asseyant sur le sol froid, des étoiles dansèrent devant mes yeux et j'ai eu l'impression que j'allais retomber dans les pommes. Mais je tenait bon. Allongé à coté de moi, Quatre respirait faiblement. Je ne le sentait pas. Peut importe ce qui venait de se passer, si son corps avait survécu, son esprit s'était évaporé. Je me suis longtemps demandé si les événements de ce Cycle, enfin de cette journée, étaient de ma faute mais sur le moment je ne pensait qu'a survivre. Sûrement des réminiscence des émotions qui m'avaient envahis pendant les visions que j'ai eu après mon orgasme.
Je me suis donc levée et j'ai remarqué que la fermeture magnétique de la porte n'avait pas résisté au court-circuit. Je suis donc sortit et j'ai commencé à explorer le complexe. Tout le monde était dans le même état que Quatre, sauf les gardes les plus proches de la surface. Mais je n'ai pas pu tirer grand chose d'eux, ils était quasiment retourné à l'état sauvage, incapables de s'extraire du présent.
J'ai campé dans le complexe une bonne année si j'ai bien compté les jours. Au début, j'apprenais la vie hors de la Salle en regardant les archives de recherches, les films de la salle de projection et les livres que j'ai trouvé dans les chambres des membres de l’abri et à la bibliothèque. J'ai passé le temps comme ça pendant un moment, mais je pense que j'aurais fini par devenir folle à force de rester enfermée tout le temps. Donc j'ai décidé de tenter ma chance dehors, quitte à mourir dans les radiations. Un sale coup de poker si vous voulez mon avis. Mais bon, à l'époque je pensait pouvoir survivre à l'extérieur juste avec ce que j'ai apprit dans les livres et les manuels. J'ai récupéré le matériel d'urgence et quelques autres babioles, puis je suis sortis. J'ai eu doublement de la chance : D'une part, la grosse majorité des radiations avaient été absorbée par les vignes rouges, et d'autre part je suis pas morte la première semaine. Du coup j'ai apprit à être un peu plus prudente. J'avoue que sans ma capacité d'adaptation, je serait en train de nourrir les chacals dans un fossé. Voilà."
Sept observa les membres de la petite communauté nomade rassemblés autour du feu. Ils étaient un peu bizarres, mais pas trop dangereux. Tout ce qu'ils voulait, c'était une histoire en échange de leurs hospitalité.
En fonction de l'âge, les réactions de l'assemblée étaient différentes. Les plus jeunes était effrayé par l'évocation des bombes qu'ils voyaient comme des espèces de croquemitaines, et les adultes souriaient, certain un peu mal à l'aise à cause de ma mention un peu crue de l'orgasme.
Le conducteur de la caravane applaudis avant de dire.
"Jolie histoire voyageuse. Tu as une bonne imagination. Je suppose qu'on va devoir démêler ce qui est vrais de ce qui est inventé maintenant, vu que je ne pense pas que tu aura le mauvais goût de nous donner les clefs de ton récit."
Il sourit de toutes ses dents, et Sept lui rendit son sourire. Il le prit comme un effet énigmatique, mais Sept ne souriait pas pour cette raison. Elle avait encore eu la confirmation que le meilleur moyen de conserver un secret était de le raconter sans réserves, comme une histoire.
Elle observa toute l'assemblée et croisa le seul regard de pitié de l'assemblée : Celui d'une vieille femme. Le sourire de Sept se fit un peu plus triste. Elle n'aimait pas tomber sur quelqu'un qui connaissait la réalité du projet New Mankind. Mais c'était aussi une source d'espoir. Elle allait peut être enfin savoir quelle était la nature de la Force qui l'avait rejetée dans le flot des événements.***
Sept se mit en marche d'un bon pas vers l'est. Elle venait de faire ses adieux au groupe de nomades qui partaient vers le sud pour passer l'hiver. D'un petit mouvement d'épaule, elle ajusta les bretelles de son sac à dos sur ses épaules.
Encore un coup dans l'eau. Parfois, la jeune femme se demandait si elle n'avait pas rêvé cette force tapie au fin fond des forêts de vignes rouges … mais bon, au moins ça lui donnait une raison pour voyager et continuer de rencontrer des gens.----------------------------------------------------------------------------------
Prénom et Nom : Sept Corbel
Age : 21 ans
Sexe : Féminin
(Ex) Pays de naissance : Inconnu (Supposé France)
Tableau de caractéristique :| CC | CT | F | E | Ag | Int | Per | Fm | Vol | Char | PB |
| 3 | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 |
Particularité Physique (naturelle) : Yeux Vairons.
Description Physique :Mis à part ses yeux, l'apparence de Sept n'est pas spécialement étrange.
C'est une jeune femme plutôt petite et de corpulence moyenne, quoique un peu mince. Ses cheveux sont châtain foncé, globalement coupés courts mêmes si quelques mèches plus longues ont échappées à ses ciseaux.
Son visage plutôt juvénile lui fait paraître moins que ses vingt et un ans. Il est ovale, avec un menton pointu, des lèvres et un nez fins, des yeux dépareillés en amande et un front large. Son grain de peau est fin, même si on as du mal à le remarquer sous la couche de crasse.
Les veines de ses tempes ressortent beaucoup, mais en général elle les caches derrière des mèches de cheveux. Ses yeux sont pétillants et sa bouche semble figée dans un petit sourire enthousiaste, ce qui rend sa bonne humeur communicative.
Ses mouvements sont la plupart du temps mesurés et souples. Elle à une démarche fluide et sautillante, mais qui manque de force.
En général, elle porte un jean glissé dans des chaussures de randonnée, le tout recouvert par une jupe longue et large, et un débardeur sous un Hoodie. Par temps froid, elle complète sa tenue par une parka, une vieille écharpe et une paire de gants.
Elle transporte ses affaires dans un sac de randonnée en toile noir.
Description Morale :Sept à l'air de toujours être de bonne humeur. Vraiment toujours, ce qui peut être un peu perturbant pour les autres. Ça l'est d'autant plus que ce n'est pas un masque, elle est vraiment de bonne humeur quasiment en permanence. La vie dans les ruines de l'ancien monde est à ses yeux beaucoup plus intéressante que l'ennui qu'elle ressentait dans le complexe. Cette bonhomie naturelle viens probablement du fait qu'elle ne considère pas les problèmes comme des problèmes, mais plutôt comme des événements qui dissipent la monotonie de la vie, et de fait comme quelque chose de plutôt cool.
Bien sûr, il lui arrive d'être triste ou en colère, mais elle ne sera que très rarement déprimée où désespérée, en tout cas pas dans un contexte ou elle reste la seule à diriger sa vie. Ça a tendance à la rendre un peu téméraire parfois.
Elle est très sociale, voire bavarde. Elle adore discuter avec les gens, que ce soit de grande thèses philosophiques ou du meilleur moyen de rendre de l'écorce de sapin vaguement comestible.
Sa perception de la vie est assez paradoxale, car basée sur ses capacités extra-sensorielles. Le meilleur moyen de la définir serait une objectivité subjective, dans le sens où elle juge les actions et les événements d'un point de vue rendu objectif par l'accumulation des subjectivités qu'elle perçois. C'est un peu compliqué à saisir quand on n'a jamais connu la perception extra-sensorielle, un peu comme décrire la sensation de sécheresse à un poisson.
Ce décalage de la pensée rend parfois la communication avec les autres un peu folklorique.
Situation actuelle :Quelque part entre la Suisse et l'Autriche. Elle poursuis deux but principaux : Rencontrer des gens et définir la nature de la force qu'elle à perçue pendant son immersion dans ce qu'elle appelle le flot des événements.
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Compétences :- Alphabétisation
- Connaissance générales (Abris)
- Connaissance générales (Avant-guerre)
- Charisme
- Psychologie
- Langue (Français)
- Langue (Anglais) [Seulement les bases]
Talents :- Conditionnement. (résistance à la folie)
- Optimiste (résistance à la peur, +1 Vol)
Mutations :- Génotype synthétisé artificiellement.
Pouvoirs :- Perception extra-sensorielle.
- Harmonisation psychique.
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