Prénom et Nom : Lukas Nüsslin
Age : 39 ans
Sexe : Masculin
(Ex) Pays de naissance : Zermatt, Suisse
Tableau de caractéristique : CC | CT | F | E | Ag | Int | Per | Fm | Vol | Char | PB |
3 | 5 | 4 | 5 | 4 | 5 | 4 | 4 | 5 | 2 | 10 |
Particularité Physique (naturelle) : Peau blafarde
Description Physique : Lukas n'est ni grand, ni petit, il se situe juste dans la moyenne (178 cm). Sa fine musculature est plus penchée vers l'endurance que la force pure. Pour parcourir de nombreux kilomètres sans broncher, aucun problème, mais pour soulever de lourdes charges comme une armoire, mieux vaut ne pas compter sur lui. Il possède des cheveux blonds qu'il porte jusqu'aux épaules, ceci dû au fait que les coiffeurs ne courent plus les rues. Ses yeux sont bleus clairs et sa peau est très pâle. Cette dernière caractéristique découle d'une longue exposition aux radiations et de ses habitudes de vie nocturne plutôt que diurne; il s'en suit une importante intolérance aux rayons UV ce qui lui occasionne des brûlures plus ou moins sévères selon le degré d'exposition. En dépit de cette mutation plutôt incommodante, les longues chasses de nuit ou déplacements de nuit lui sont facilités puisque Lukas voit désormais dans les nuits les plus noires, un peu à la manière des félidés. Le remplacement des cônes captant les couleurs dans ses yeux par des bâtonnets destinés à la vision nocturne à considérablement amoindri sa perception du champ chromatique humain.
Pour se protéger des rayons solaires, Lukas se vêt de la tête aux pieds : il s'entoure les mains avec des bandages et porte une sorte de turban sur la tête. Son visage est couvert en permanence par un masque à gaz militaire aux verres teintés. Ses vêtements sont assez usés par la vie mouvementée qu'il mène et sont d'une dominance verte afin de se camoufler plus efficacement dans la forêt. Son manteau est ornée de nombreuses poches afin de transporter le plus de matériel possible, en passant des plantes médicinales aux cartouches de pistolet. Des protèges-genoux viennent parfaire ses habits adaptés à la vie forestière.
Description Morale :Avant le Grand Cataclysme, Lukas aurait été considéré comme fou et potentiellement dangereux par les autorités, mais maintenant, dans les Landes d'Hystéria, on pourrait presque remettre en question la légitimité de cette accusation. En effet, la vie n'a plus vraiment de valeur à ses yeux. L'humanité n'est plus que le spectre de sa gloire passée et c'est désormais la loi du plus fort qui domine. C'est d'ailleurs sur ce sujet qu'il est dérangé, Lukas n'hésitera pas une seconde à exécuter quiconque se mettra en travers de son chemin. Cet homme est particulièrement horripilé par les humains dégénérés qui se permettent de se passer des anciennes méthodes de vie, comme le fait de dire bonjour ou d'être poli devant des inconnus. Dans ce domaine, sa logique est incompréhensible : il n'hésitera pas à exécuter sommairement tout individu en train de voler ou de siphonner le réservoir d'une voiture abandonnée depuis plusieurs années, tout cela sans explication plausible. La conservation des valeurs d'avant le Cataclysme sont pour lui la seule voie vers un rétablissement partiel de l'Humanité, et tous ceux qui s'écartent de cette voie méritent de mourir. A tout cela réside une unique exception, si quelqu'un s'oppose à lui, mais par la parole et une argumentation concrète, Lukas saura écouter et peut être même se résigner dans le pire des cas.
En fait, au cœur de cet esprit torturé et bipolaire, se cache une intelligence calculatrice. Il est capable de mettre au point des plans considérés comme machiavéliques afin d'atteindre son objectif. En réalité, tant qu'on est utile à ses yeux, il sait se montrer aimable et rassurant.
Lukas préfèrera toujours engager le combat à distance au lieu de foncer dans le tas, effectivement, il trouve les luttes rapprochées barbares et indignes d'un être humain exemplaire. Il juge d'un air condescendant toutes les brutes qui se trouvent sur son chemin, ce qui d'ailleurs ne dure souvent pas très longtemps avant que ces dernières ne s'allongent sur le sol pour toujours.
Lukas parle peu et peut paraître renfermé sur lui-même aux yeux des autres, cela est d'une part du au fait que les personnes "civilisés" se font rares et d'autre part, que ses longues périodes de vie nocturne l'ont rendu asocial. En effet, durant de nombreuses années, il n'a eu pour seul compagnon que sa conscience.
Biographie :C'est dans le village de Zermatt que le nouveau-né Lukas Nüsslin naquit le 18 décembre 2135, aux alentours de l'aube. Aucune différence ne le dissociait de la masse des autres bébés de la maternité, aucun indice de la survie de cet être après le Cataclysme nucléaire qui surviendrait dans de nombreuses années. Ses parents tombèrent tout de suite sous le charme de ce petit être découvrant la vie, et dans lequel ils avaient fondé tous leurs espoirs. Son père tenait une petite boutique d'armurerie plutôt prospère et sa mère était artiste peintre, passant la plupart de son temps à la maison devant un chevalet. Plusieurs années passèrent, au cours desquelles Lukas apprit les savoirs élémentaires puis avancés durant sa scolarité. Son esprit était à cette époque dirigé par des valeurs solides portées sur la politesse et le respect des règles dans la vie quotidienne. Bien que n'étant pas excessivement riche, cette famille était heureuse. Son père, dont le hobby préféré était la chasse, rapportait souvent des agréments gustatifs aux repas. Sa mère était bien différente; tandis que son géniteur tuait des animaux, sa génitrice pratiquait la botanique quand elle ne peignait pas. C'est ainsi que Lukas grandit dans une bienfaitrice insouciance, s'informant sur ces deux passe-temps qui se mêlaient bien au sein de la demeure.
A la fin de son cursus scolaire, le jeune homme remporta avec succès son bachelor, aussi connu sous le nom de baccalauréat universitaire, dans une série scientifique. De multiples possibilités d’orientation s’ouvraient à lui, à tel point que Lukas se sentait presque perdu dans la masse de filiales auxquelles il avait accès. Après de longues heures de réflexion durant les belles journées du mois d’août, le jeune homme opta pour une formation en fac portée sur les plantes et la phytothérapie. Sa première année d’étude se passa bien, Lukas suivait le rythme, aidé parfois par sa mère. Au bout de trois années d’études, il obtint une Licence qui attestait de ses connaissances en botanique. Alors que sa vingt et unième année de vie allait s’achever dans quelques jours, un évènement terrible allait se produire. Ce cataclysme changerait la face du monde pour longtemps, et cela même les politiques favorables à la guerre ne le prévirent pas.
La veille du 2 décembre 2156, les tensions entre les grandes puissances étaient à son apogée, mais Lukas, dans son village montagnard de Zermatt, ne s’en souciait pas le moins du monde. Le garçon était enthousiaste : le lendemain, il accompagnerait son père à la chasse, fait assez rare puisque la période de chasse à patente était autorisée seulement durant quelques semaines en automne. Les deux hommes se dirigèrent dès les premières lueurs de l’aube vers le Cervin, montagne emblématique de la ville. Son père portait un gros sac de randonnée qui contenait tout le matériel nécessaire pour les nuits qu’ils allaient passer à l’extérieur, puisqu’ils partaient pour plusieurs jours. Pour une première fois, et n’ayant pas le permis de tir, Lukas se contenterait d’une arbalète à répétition de style militaire : une arme fiable et précise, et d’un long couteau de chasse qui pendait à sa ceinture. Malgré les protestations de son père comme quoi il se chargeait pour rien, Lukas emporta également son herbier, un gros livre où se succédaient pochettes plastiques pour les prélèvements et pages blanches pour les notes. L’étudiant voulait prélever des plantes directement dans la montagne pour son TP sur la flore de haute montagne.
Quand le soleil fut à son zénith, inondant la vallée d’un voile éblouissant, les deux hommes arrivèrent sur la zone de chasse. Ils se restaurèrent en silence, savourant lentement la beauté des lieux. Puis vers quatorze heures, ils se mirent en chasse, l’arme en main. Lukas avait eu bien du mal à charger son arbalète, sans doute cela viendrait-il avec l’habitude. Après une petite heure de traque, le jeune homme tua un jeune lièvre qui détala brusquement devant eux au détour d’un bosquet épineux. Le sang tacha rapidement le pelage blanc de l’animal. Aucun bon gibier ne se présenta à nouveau, les chasseurs avaient seulement aperçu au loin quelques chamois. Dix-sept heures, le Soleil disparaitrait bientôt derrière les montagnes de la vallée, mais les deux hommes ne désespéraient pas, et quand ils virent à une centaine de mètres de distance un jeune bouquetin, ils surent que le moment était venu, soit ils seraient bredouillent pour le reste de la journée, soit ils seraient récompensés pour leurs efforts. Ils se rapprochèrent avec peine de l’animal qui se jouait des éboulis rocheux. La proie entra discrètement dans une cavité naturelle qui creusait la paroi. Lukas pénètrerait dans la grotte, son père attendrait dehors en cas de fuite de la bête. L’étudiant regarda rapidement le ciel avant d’entrer dans la grotte, un seul point lumineux troublait l’homogénéité du ciel sans nuage. Lukas alluma sa lampe torche et avança dans l’obscurité, il voyait parfois un bout de pelage au bout de la gallerie. Après une bonne centaine de mètres dans le boyau qui se rétrécissait de plus en plus, le garçon entendit un puissant grondement venant de l’extérieur, et une faible lueur parvint même jusqu’à lui, se reflétant sans fin sur les parois humides.
Intrigué par ces deux évènements consécutifs, le jeune Nüsslin rebroussa chemin, l’air lui semblait de plus en plus chaud. Quand il fut à une dizaine de mètres de la sortie, il observa avec panique la forêt brûler devant lui, un gigantesque incendie. Son père, la peau noircit par les flammes, était étendu à quelques mètres de l’entrée, les bras serrés contre lui dans une tentative désespérée d’éteindre les flammes qui le consumaient. Pendant qu’il traînait son père le plus vite possible dans la cavité du bouquetin, il regarda avec horreur la vallée : la flore brûlait, surmontée par un champignon atomique. Le cœur de la vallée était pulvérisé et les zones alentours abattues par le souffle de l’explosion. Bien que le paysage fût poétique d’un certain point de vue : ce spectacle horrifiant montrait bien à quel point la vie était faible et précieuse dans ce monde tourmenté ; son père était peut-être en la vie et la mort. Après l’avoir traîné sur plusieurs mètres jusqu’à l’entrée de la grotte afin d’échapper aux incendies, Lukas se pencha sur son géniteur afin de faire un bilan plus approfondit de la situation. Le jeune homme éteignit les derniers lambeaux de vêtements, plus par respect que par nécessité, puis après un rapide hommage à son père, sans larmes, Lukas ouvrit le sac paternel, la plupart de la nourriture avait été cuite spontanément : plus la peine de compter sur de belles tablettes chocolatées, le cacao formant maintenant une sorte de flaque marron. Mais la plupart du matériel était en bon état, ce qui rassura le chasseur. Le fusil porté en bandoulière ne semblait pas avoir souffert de la chaleur.
Durant de nombreux jours, Lukas resta cloitré dans sa grotte, connaissant assez bien les dangers des retombées radioactives. Son père avait été recouvert de pierres de tailles diverses en guise de sépulture. La nourriture permit une survie durable dans la grotte, d’autant plus que le jeune bouquetin tenta de ressortir au bout de deux jours. Il fut rapidement et proprement dépecé. Durant ces longues périodes en solitaire, le jeune Nüsslin réfléchit longuement à son avenir : il tenterait par tous les moyens de conserver les traces de son ancienne vie, ne supportant pas le fait que tout put être détruit aussi simplement. Ainsi, sa vocation serait sa raison de vivre, l’étudiant chercherait des spécimens végétaux rares pour garnir son herbier, seul trace vraiment matérielle de son ancienne vie. Mais le manque de nourriture et l’enfermement se faisant sentir au bout de nombreux jours, Lukas s’abandonna au monde extérieur, connu désormais par certains comme les landes d’Hystéria.
Situation actuelle :Durant les vingt années que durèrent l’hiver nucléaire, Lukas survécut tant bien que mal. La nature subvenait majoritairement à ses besoins, une vie de "trappeur", au jour le jour. Avec les radiations, la population des survivants fut largement éclaircie, seuls les plus résistants, ou les plus chanceux survécurent. Mais, parmi la masse de rescapés, la plupart était devenus soit fous, soit des criminels, prêt à tout pour dominer les autres maintenant que les lois n’appliquaient plus leur joug. Lukas ne faisait pas exception, sa santé mentale s’était lentement dégradée au cours de son cheminement. Sa manière de penser avait changée, les êtres humains non-respectueux des anciennes règles devaient être exécutés sommairement afin de permettre à l’humanité de se reconstruire lentement. De plus, son corps aussi s’était modifié, les radiations ayant remplient à merveilles leur rôle destructeur, le quadragénaire ne supportait plus depuis de nombreuses années le rayonnement solaire. Des brûlures sérieuses se déclaraient sur chaque partie de son corps exposée plus d’une minute au soleil, avant, d’horribles démangeaisons et de faibles brûlures le prévenaient. Lukas porte désormais presque en permanence des vêtements verts qui recouvrent et camoufle entièrement son corps.
En contrepartie, sa vision du monde a changé, Lukas voit dans les nuits les plus noires, sauf bien sûr quand il n’y a vraiment aucune source de lumière. Bien qu’il ne s’en soit pas rendu compte immédiatement, à cause de sa vie presque exclusivement forestière, par affinité avec les plantes, et nocturne, à cause de sa mutation, cet homme ne distingue presque plus les couleurs.
Son projet d’herbier se poursuit avec un succès formidable dans le cadre dans lequel il se déroule. Suivant les rumeurs ou son instinct, il a déjà récolté de nombreuses plantes aux propriétés étonnantes, en plus de la multitude de simples connus pour leurs propriétés d’avant-guerre. L’herboriste se souvenait entre autres d’une vigne particulière qui protégeait une ancienne piste d’atterrissage, il avait su se montrer coopératif avec les gens qui l’habitait et qui connaissaient relativement bien les bonnes manières.
Sa longue pratique et les utilisations régulières de ses armes lui en avaient offert un très bon maniement. Lukas avait conservé et entretenu ces dernières presque religieusement, bien que le corps à corps lui fasse fortement défaut. Cela dû au fait que la force brute soit toujours faible, même après vingt années de survie.
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Compétences :- Alphabétisation
- Connaissance générale (Abris)
- Connaissance générale (Avant-guerre)
- Connaissance générale (Chasse)
- Connaissance générale (Armes)
- Connaissance scolastique (Botanique)
- Conduite (véhicule léger)
- Réparation (Armes)
- Métier (Trappeur)
- Métier (Herboriste)
- Langue (Français)
- Langue (Anglais)
- Langue (Allemand)
[Seulement les bases
]- Orientation
- Pistage
- Survie
- Vigilance
- Résistance aux radiations
Talents :- Dérangé (résistance à la folie)
- Trouble Mental : "Respect des valeurs anciennes"
- Chasseur de bêtes sauvages (+1 dégâts contre les animaux)
- Apparence inquiétante (-1 Charisme, +1 test d'intimidation)
Mutations :Hyper-sensibilité aux rayons UV (risque de brûlure et cancer largement exacerbés)
Vision nocturne mais perception ténue des couleurs, confusion fréquente.
Pouvoirs : Aucun.